collecte des déchets
Historique
1988 : Création du Syndicat Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères (SICTOM)
5 agents, achat des premiers camions, mise en route du four d’incinération.
1997 : Constitution de la Communauté de Communes (14 communes).
Jan 2002 : Création du Syndicat Départemental des Déchets (transfert des compétences transport et traitement).
Fev 2003 : Lancement de la collecte sélective des emballages et des journaux et magazines.
Mars 2006 : Mise en route du quai de transfert (SDD).
Juin 2006 : Démantèlement du four d’incinération.
Mars 2007 : Réception des bureaux de Pétampes.
Nov 2007 : Ouverture des déchetteries de LEXOS-VAREN et de PARISOT.
Jan 2008 : Transfert de la compétence déchetterie au SDD.
Dèchets ménagers
La collecte des déchets est une politique qui nous concerne tous. Habitants permanents, résidents secondaires, vacanciers, professionnels, … nous générons tous des déchets qu’il convient de collecter et de traiter convenablement, pour réduire notre empreinte sur l’environnement. Au-delà d’une compétence intercommunale, la collecte des déchets ménagers est un enjeu crucial pour la préservation et le renforcement de la qualité de vie sur notre territoire.
La question du tri de nos déchets est aujourd’hui de plus en plus présente et constitue un défi auquel nous devons faire face. Défi financier d’une part, car le coût du traitement ne cesse d’augmenter (hausse du carburant, de la TGAP, etc). Défi environnemental et social d’autre part, car les erreurs de tri génèrent un impact négatif sur l’environnement et représentent un coût non négligeable pour la collectivité et, en définitive, pour les habitants via la TEOM.
Il se trouve que notre territoire n’est pas un bon élève en la matière. Le dossier qui suit a pour ambition de vous expliquer en détail le fonctionnement et le financement de la collecte et du traitement des déchets. Il vise aussi à sensibiliser sur l’impératif de réduire et de mieux trier nos déchets, afin de maîtriser le coût de ce service public. Cela passe par des efforts de la collectivité en termes de gestion et de moyens, mais cela passe aussi par des « petits gestes » du quotidien (tri sélectif, compostage, etc) que je vous invite à adopter.
Nous avons la chance, en Quercy Rouergue et Gorges de l’Aveyron, de pouvoir compter sur des agents investis et mus par la volonté de vous servir au mieux. C’est pourquoi j’ai la conviction, qu’ensemble, nous saurons relever ce défi.
Compostage
Qu’est-ce que le compostage ?
C’est la décomposition des déchets naturels et dégradables (restes alimentaires, épluchures, déchets du jardin…) en un engrais naturel et très riche, proche du terreau : le compost.
Pourquoi composter ?
· Produire un fertilisant naturel et gratuit pour le jardin et les cultures qui, de plus, améliore la capacité du sol à retenir l’eau.
· Alléger le poids de nos poubelles d’ordures ménagères (1/3) et donc diminuer les pollutions et les coûts liés au transport et au traitement
Comment ça marche ?
Dans des conditions favorables à leur équilibre, les bactéries et champignons présents sur ou dans les aliments (micro-organismes), les insectes (micro-faune) et les petits invertébrés (vers) travaillent à décomposer les matières.
Par le compostage nous reproduisons le processus de décomposition qui se passe naturellement dans une forêt.
1.Le compostage en tas
Des déchets biodégradables déposés en tas au fond du jardin finissent par se composter. Cependant, cette méthode demande de la place. Le tas est souvent peu esthétique, peu pratique à retourner et à aérer et peut-être visiter par vos animaux domestiques et autres nuisibles. Le temps nécessaire au compostage est long et le résultat final est un compost ayant perdu de ses qualités nutritives car il est lessivé par les pluies.
Le tas n’est adapté qu’en cas de très gros volumes à composter.
2. Le compostage dit « sur place »
Il consiste à déposer vos biodéchets sous le paillis de vos zones de cultures.
Avantages : c’est simple et très efficace.
Inconvénients : vous n’avez pas de compost sous la main pour rempoter ou planter arbres et arbustes et vos animaux domestiques risquent d’aller y aller pique-niquer.
3.Le composteur en bac individuel
C’est un grand contenant dans lequel la décomposition des matières organiques est optimisée afin d’obtenir rapidement du compost. Cette option est idéale pour un foyer disposant d’un espace extérieur. Le compostage en bac convient pour les plus petits volumes. Il permet de garder les déchets hors de la vue et protégés des animaux et des aléas climatiques. Un composteur fermé donne un résultat de meilleure qualité mais demande une surveillance plus régulière (conseils de gestion du compost plus bas).
4.Le compostage collectif
Une solution adaptée pour un groupe de particuliers qui ne disposeraient pas d’espace extérieur individuel. Un ou plusieurs composteurs peuvent être installés en bas d’un immeuble ou dans un parc à disposition de ce groupe. Dans un tel cas, la CC QRGA demande que (au minimum) deux membres de ce groupe d’habitants suivent notre formation gratuite de Référent de Site. Ces Référents de Site sont les interlocuteurs directs des utilisateurs du site. Ils bénéficient de l’appui et du soutien des Guides Composteurs et Maitres Composteurs de la CC QRGA en terme de formation, animation, assistance et suivi de long terme. Pour vos questions sur le sujet du compostage collectif merci d’écrire à preventiondéchets@cc-qrga.fr ou d’appeler le 05 63 65 77 89
5. Les autres solutions
Lombricomposteurs (compostage en petite boite avec des verres de terre), Bokashi (fermentation dans un petit récipient), sont des solutions pour de petits volumes qui ne nécessitent pas de disposer d’un espace extérieur.
Pour des professionnels produisant de grands volumes nous parlons de compostage en établissement.
1. Varier les apports
Apporter un peu de tout en morceaux (y compris agrumes). Pour 1 dose d’apport de matière dite « verte, humide, azotée » (fruits et légumes…) ajouter ½ dose de matière dite « brune, sèche, carbonée » (broyats, feuilles mortes)
2. Aérer
A l’aide d’une fourche, d’un harpon de brassage ou d’un brass’compost il est important de régulièrement brasser le compost.
3. Humidifier
Une bonne humidification assure un bon processus de compostage
- · Choisir l’emplacement et installer votre composteur
Adapté à votre composteur, il ne doit pas être trop loin de votre maison (le seau de la cuisine doit être vidé régulièrement). Votre composteur appréciera un coin semi-ombragé, protégé des rafales de vent et bien plat. Il doit impérativement être posé sur une surface plate. Il est préférable de le placer sur l’herbe pour permettre aux micro-organismes du sol de pénétrer. Si cela n’est pas possible ne vous inquiétez pas les micro-organismes présents sur et dans vos aliments ainsi que les insectes avoisinants feront tout de même le travail.
- · Remplir votre composteur pour la première fois
Afin d’éviter que les liquides ne stagnent dans votre composteur commencer par le remplir avec quelques petites brindilles, paille, broyat…
Quand votre bioseau (récipient de cuisine pour vos biodéchets) est plein, déversez le dans votre composteur.
Après plusieurs apports, pensez à creuser un petit cratère dans vos biodéchets (une petite griffe de jardinage peut s’avérer utile) et déversez le contenu de votre bioseau dedans. Recouvrir avec un peu de matière « sèche » (feuilles sèches, broyat…). Pour une dose de matière « humide » que vous apportez (vos épluchures et restes de repas) ajouter une demie dose de matière « sèche ».
Au prochain apport, vous commencerez par brasser le contenu à l’aide de l’outil d’aération (harpon, brass’compost, griffe de jardinage…) sur une vingtaine de centimètres, refaites un cratère, déversez y le contenu de votre bioseau puis recouvrez de matière sèche.
Ainsi de suite.
Sauf très grande quantité d’apport, le composteur de 400L fourni par la CC QRGA est suffisant pour une famille de deux adultes et enfants. Après quelques mois (environs 6) vous constaterez une diminution de presque de moitié de la matière présente dans votre composteur.
- On composte:
· Restes de repas Les apports de poisson et viande sont réservés aux expérimentés.
· Fruits (agrumes compris) et légumes,
· épluchures et abimés Coupés en morceaux, crus ou cuit. C’est une matière dite humide et azotée.
· Essuie-tout, serviettes en papier et mouchoirs
· non colorées En petite quantité.
· Petit carton brun (rouleau d’essuie-tout), boites
· d’œufs Découpés en morceaux, en petite quantité.
· Coquilles d’œufs Concassées. Ne se décomposent pas mais apportent du calcaire. Peut-être utiliser en paillage.
· Coquilles d’arachide et de noix Concassées. En petite quantité. Peut-être utiliser en paillage.
- On ne composte pas :
· Sacs plastiques, couverts, vaisselle même s’il est mentionné « biodégradable » ou
« compostage ».
· Terre, pierre, gravats, cendres.
· Excréments et litières d’animaux domestiques (même celles « biodégradables » » ou « compostables »)
· Revues, magazines, briques alimentaires et carton colorés.
· Verre, métal, plastique vont au recyclage
· Viande, poisson (réservé aux personnes expérimentées)
- Et les déchets du jardin ? Pourquoi pas.
· Tontes de gazon Fraiche, elle est considérée comme une matière azotée (humide) et peut être ajoutée pour humidifier votre compost. Sèche, c’est une matière carbonée, elle structure le mélange. Toujours l’incorporer en petite quantité et bien la mélanger. Pour les grosses quantités, favoriser l’utilisation de la tonte sèche en paillage au potager et autour des arbres ou en jardin en lasagne.
· Fumier (cheval, mouton, âne…) Avec parcimonie.
· Taille de haies, sciure grossière, copeaux de bois Diamètre <1cm et fragment <10cm. Broyer. Utilisation de cette matière carbonée comme structurant et aérant du compost.
· Feuilles mortes A mélanger avec les matières humides petit à petit. Faites-vous-en un stock protégé de l’humidité pendant l’hiver
Pour reconnaître un compost mûr, il suffit de quelques observations :
· Une odeur de sous-bois se dégage de la matière
· Le compost est de couleur marron presque noire
· Il est impossible de reconnaître les matières introduites au début, tout est fin et homogène (hormis les petites branches que vous avez mis pour structurer votre compost)
· Il y a beaucoup moins de vers et d’insectes
Peu de plantes supportent le compost pur, pensez à le mélanger avec de la terre.
- · 3 à 4 mois :
Matière encore très grossière utilisable en paillage. Répandre quelques centimètres sur les zones de culture, autour des arbres et arbustes, il limitera l’évaporation et la repousse d’adventice tout en enrichissant progressivement le sol.
- · 6 à 8 mois :
Compost semi-mur, assez grossier, peut être étaler sur le sol en amendement.
- · 10 à 12 mois :
Compost mûr. Tamisé ou pas, il doit sentir bon la forêt, être noire, friable et ne plus contenir d’éléments visibles de vos apports (à part pour ceux qui ne se décomposent pas ou que très lentement, ex : coquille d’œufs, bois…). Pour planter, pour semer, pour rempoter, le mélanger à 50% avec de la terre du jardin.
Ne tardez pas à utiliser votre compost mûr car il va se minéraliser et perdra de ses propriétés nutritives avec le temps.
- · A quelle régularité brasser ?
La régularité du brassage dépend de la quantité d’apports. Le plus d’apport il y a, le plus régulièrement il est conseillé de brasser. Durant l’hiver, il est déconseillé de brasser pour ne pas trop refroidir le compost. Autrement, un brassage de surface (20cm) hebdomadaire ainsi qu’un brassage en profondeur mensuel (pour homogénéiser le compost) sont recommandés. Chaque compost est unique et ces données sont à adapter à votre situation particulière et à votre expérience.
- · Comment tester l’humidité du compost ?
Réaliser le « test du poing » : prendre en main du compost et serrer. Si un liquide coule, le compost est trop humide il faut rajouter de la matière brune (feuilles séchées, broyat…). Si en ouvrant la main le compost reste en forme, il est bien. Si en ouvrant la main le compost s’effrite, il a besoin d’être humidifié. Pour cela, arroser légèrement et brasser. Refaite le test du poing le lendemain et réajuster.
- · Et pour les fleurs en graines ou plantes malades ?
Si le compostage est bien réalisé, une montée en température se produira (approchant les 60 degrés Celsius) et les pathogènes seront détruit. Réserver cette pratique aux composteurs expérimentés.
- · Que faire en cas d’installation d’animaux nuisibles ?
Il est important de rendre visite régulièrement à son compost pour s’assurer de sont état. Un compost régulièrement brassé avec un bon taux d’humidité n’attire pas de « nuisibles ». Si vous constater des moucherons, aérez, brasser, ajouter de la matière sèche et laissez le couvercle ouvert quelques jours. Si des rongeurs d’installent, c’est qu’il faut brasser plus régulièrement, éviter l’apport de viande et de poisson, voire grillager le bas du composteur.
· Peut-on commercialiser son compost ?
En tant que particulier la réponse est non. Votre compost vous est propre et doit être utiliser par vous-même.
Réglementation
Au 1er janvier 2024 la loi Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire impose le tri à la source des biodéchets (restes de repas, déchets de cuisine et déchets du jardin). Les collectivités doivent fournir des solutions à leurs habitants pour que les biodéchets ne soient plus jetés dans les ordures ménagères.
Un problème, une question ?
Contacter nos guides et maitres composteurs aux services techniques de la communauté de communes du Quercy Rouergue et des Gorges de l’Aveyron au 05 63 65 77 89 ou écrivez-nous à preventiondechets@cc-qrga.fr